Pourquoi noter l'état de santé des sols ?
Imaginons quelque chose de très simple et de très évident qui ait le pouvoir de changer l’impact de l’agriculture sur l’environnement, qui fasse que tous les acteurs changent leur façon de décider, qui crée massivement une valeur économique désormais alignée sur la valeur environnementale. Tel est le projet que Genesis a engagé depuis 3 ans.
L'invention des agences de notations
C’est face à la multiplication des faillites et des crises financières qu’au cours du XIXème siècle, les premières agences de notation financières ont été inventées. Elles sont venues répondre à l’inquiétude croissante des créanciers et à la difficulté des entreprises saines à se démarquer des emprunteurs douteux. Aujourd’hui toutes les entreprises, mais aussi les états sont notés par le système bancaire et par les agences de notation internationales.
Le manque de visibilité des acteurs des filières agricoles sur leur impact environnemental
C’est pour répondre au besoin d'évaluation de la durabilité des approvisionnements agricoles et au risque avéré de dégradation des sols que GENESIS a été créée.
D'une part les industries biosourcées ont besoin d'information sur l'impact environnemental réel de leurs approvisionnements agricoles. D'autre part, selon la FAO, entre 30 et 60% des sols agricoles mondiaux sont abîmés ou très abîmés par les pratiques agricoles partout sur la planète. Donc, de l’agriculteur au consommateur en passant par les coopératives, industriels et financiers, il y a un risque avéré de déployer des pratiques délétères, de les financer ou d’acheter des produits en provenance de sols abîmés, pollués.
La notation permet enfin de prendre des décisions éclairées sur les modes de production et les approvisionnements, valorise les récoltes issues de sols en bonne santé, et incite les autres à surveiller et améliorer leur impact. Progressivement, la notation de l'impact comme la mesure de santé des sols vont devenir des obligations légales dans l’Union Européenne.
L’agriculture est une partie du problème environnemental, et, à condition de changer les modes de décision, elle fait aussi clairement partie de la solution.